La corruption des fonctionnaires africains
EAN13
9782370151414
Éditeur
Coédition NENA/Éditions Clé
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La corruption des fonctionnaires africains

Coédition NENA/Éditions Clé

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782370151414
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Ouvrage des éditions Clé en coédition avec NENA

La thèse exposée dans cet ouvrage est qu'il existe aujourd'hui, dans les pays
africains, une entente implicite autour de la corruption des fonctionnaires,
une entente qui équivaut à une capitulation générale. Le versement aux
fonctionnaires de « salaires de capitulation » est, en effet, presque un
encouragement, sinon un consentement, à leur corruption. Pour reprendre le mot
d'un humoriste, « l'Etat fait semblant, en Afrique, de payer ses agents, qui
font eux-mêmes semblant de travailler », et les fonctionnaires se cherchent,
et se trouvent, dans un consensus généralisé, des compléments de salaires par
une corruption quotidienne, au vu et au su de tout le monde. Certes, il existe
des fonctionnaires honnêtes, et dévoués, et qui ont le sens du service public.
Ils constituent, malheureusement, des « aberrations statistiques », perdus au
sein d'un système où l'on se sert le plus souvent, en totale impunité, depuis
le sommet jusqu'à la base. La corruption, en Afrique, est à l'origine d'un
véritable cercle vicieux: il est difficile d'être honnête lorsque l'on est
pauvre, et que l'on doit faire face à des dépenses incompressibles, et le coût
de la corruption empêche d'investir efficacement pour lutter contre la
pauvreté. L'application de l'analyse économique permet néanmoins d'établir des
principes utilisables pour mettre en place un système de gestion
administrative permettant de limiter les effets néfastes de la corruption, en
la confinant à son « niveau optimal » qui n'est pas l'absence, cependant, de
toute corruption, le niveau zéro, en la matière, étant un concept plutôt moral
qu'économique. Encore faudrait-il cependant, pour mettre ces principes en
pratique, que les africains soient majoritairement convaincus qu'il faut
combattre la corruption, ce qui est loin d'être certain.

L'auteur, de nationalité malienne, est économiste de formation. Agrégé de
sciences économiques du Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement
Supérieur (CAMES) et Professeur titulaire de l' Université Cheikh Anta Diop de
Dakar, il a occupé de hautes fonctions dans l'administration de cette
université. Ancien Directeur du Programme de Troisième Cycle Inter-
universitaire en économie (PTCI), et membre-fondateur de la Fondation du Forum
de Bamako, il est, depuis 2005, Administrateur de Programmes au Département
des Programmes de Formation de la Fondation pour le Renforcement des Capacités
en Afrique (ACBF).
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