- EAN13
- 9782821850842
- Éditeur
- Presses universitaires de Paris Nanterre
- Date de publication
- 02/07/2021
- Collection
- Chemins croisés
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782821850842
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Écrire les migrations, les errances et les exils, c’est se tourner vers les
problématiques des déplacements et des passages. Se pose alors la question de
la définition de l’écriture migrante, définition nécessairement mouvante selon
que l’on s’intéresse aux artistes qui choisissent la problématique de l’exil
pour mettre en scène un questionnement identitaire ontologique ou à ceux qui,
ayant eux-mêmes subi ou choisi l’exil, transforment leur propre exil en un
exercice d’espoir dans un double mouvement mnémonique et didactique. Qu’il
s’agisse d’une littérature de migrants ou sur les migrants, d’exils politiques
ou d’exils imaginaires, l’esthétique de la migrance se construit dans la
fracture et dans la perte pour réaffirmer le droit à la vie à travers une
nouvelle éducation du regard : celui du sujet sur lui-même et sur l’autre,
celui de l’autre sur l’étranger. Dès lors l’exil ne saurait se concevoir
simplement comme une expérience purement physique et accidentelle, mais
devient la condition même de notre relation à autrui, bouleversant les
frontières commodes entre le dedans et le dehors. L’expérience de l’exil
conduit ainsi le sujet à hanter les marges du langage, à s’ouvrir à d’autres
langues, pour devenir cet « hôte [...] dont le métier est de demeurer
vulnérable à de multiples présences étranges, qui doit garder ouvertes à tous
les vents les portes de son logis du moment ».
problématiques des déplacements et des passages. Se pose alors la question de
la définition de l’écriture migrante, définition nécessairement mouvante selon
que l’on s’intéresse aux artistes qui choisissent la problématique de l’exil
pour mettre en scène un questionnement identitaire ontologique ou à ceux qui,
ayant eux-mêmes subi ou choisi l’exil, transforment leur propre exil en un
exercice d’espoir dans un double mouvement mnémonique et didactique. Qu’il
s’agisse d’une littérature de migrants ou sur les migrants, d’exils politiques
ou d’exils imaginaires, l’esthétique de la migrance se construit dans la
fracture et dans la perte pour réaffirmer le droit à la vie à travers une
nouvelle éducation du regard : celui du sujet sur lui-même et sur l’autre,
celui de l’autre sur l’étranger. Dès lors l’exil ne saurait se concevoir
simplement comme une expérience purement physique et accidentelle, mais
devient la condition même de notre relation à autrui, bouleversant les
frontières commodes entre le dedans et le dehors. L’expérience de l’exil
conduit ainsi le sujet à hanter les marges du langage, à s’ouvrir à d’autres
langues, pour devenir cet « hôte [...] dont le métier est de demeurer
vulnérable à de multiples présences étranges, qui doit garder ouvertes à tous
les vents les portes de son logis du moment ».
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