Chaque Livre E.

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5 avril 2019

pepite

Quelle pépite ce nouveau roman de Stephanie Dupays! Laure, la narratrice, est happée dans une rencontre virtuelle sur Facebook qu’elle imagine amoureuse.
Et selon l’auteure, une femme amoureuse ne s’interdit aucune interprétation sur les réseaux sociaux! Tous ces signes qui modulent la pensée ! C’est bien écrit, bien observé, bien senti.
Laure est tout à tour perturbée ou excitée par la puissance évocatrice des mots, et que dire des images ? Elle plongeait dans ce qui n’est que façade et apparence pour là encore interpréter, comprendre, se faire son idée. Et enfin elle se pose la question de « qui je suis et qui je veux être aux yeux des autres, de l’autre ». Pour séduire. Une question qui compte pour qui affiche son image sur les réseaux.
Et la jalousie qui s’installe...J’ai aimé qu’elle s’appuie et se réfugie dans Proust comme une valeur sure, un repère, un moyen de réassurance à ses propres interrogations. C’est pertinent !
Dans son livre chaque paragraphe est d’une acuité rare. Son travail d’observation et d’analyse est parfait.
Même si c’est choses là sont décrites ici ou là, Stéphanie Dupays a su brillamment les mettre en forme pour en faire un roman addictif et même attachant.
Forcément je regarde ses comptes Instagram et Facebook différemment. Et celui des autres aussi!

Sabine Wespieser Éditeur

15,00
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5 avril 2019

Récupéré dans un carton de livres légués par un vieil ami, la narratrice y trouve un exemplaire de "La Chartreuse de Parme". Ce roman de Stendhal la conduira à Parme, en Italie, pour s’autoriser à le lire...
Pour le lecteur, ce sera la découverte de phrases tout en délicatesse, d’une beauté empreinte de nostalgie et un court moment de grâce car le roman fait moins de 100 pages. Un hommage au théâtre, à la création, à la vie. Avec élégance, Michele Lesbre nous prépare un coup de théâtre formidable !

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5 avril 2019

Pépite !

Quelle pépite ce nouveau roman de Stephanie Dupays ! Laure, la narratrice, est happée dans une rencontre virtuelle sur Facebook qu’elle imagine amoureuse.
Et selon l’auteure, une femme amoureuse ne s’interdit aucune interprétation sur les réseaux sociaux ! Tous ces signes qui modulent la pensée ! C’est bien écrit, bien observé, bien senti.
Laure est tout à tour perturbée ou excitée par la puissance évocatrice des mots, et que dire des images ? Elle plongeait dans ce qui n’est que façade et apparence pour là encore interpréter, comprendre, se faire son idée. Et enfin elle se pose la question de « qui je suis et qui je veux être aux yeux des autres, de l’autre ». Pour séduire. Une question qui compte pour qui affiche son image sur les réseaux.
Et la jalousie qui s’installe... J’ai aimé qu’elle s’appuie et se réfugie dans Proust comme une valeur sure, un repère, un moyen de réassurance à ses propres interrogations. C’est pertinent !
Dans son livre, chaque paragraphe est d’une acuité rare. Son travail d’observation et d’analyse est parfait.
Même si c’est choses là sont décrites ici ou là, Stéphanie Dupays a su brillamment les mettre en forme pour en faire un roman addictif et même attachant.
Forcément je regarde ses comptes Instagram et Facebook différemment. Et celui des autres aussi !

Neuf 19,00
Occasion 15,20
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8 octobre 2018

Laurent Seksik explore la relation père-fils mais cette fois il est question de la sienne et non, comme dans ses livres précédents, celle des grands hommes que furent Romain Gary, Zweig où Einstein par exemple.
Ainsi se remémore-t-il les événements, faits marquants et anecdotes qui ont jalonnés la vie de son père et à travers lui de toute sa filiation.
Je n’aime pas particulièrement les romans égocentrés, ou l’auteur se met en scène mais il faut reconnaître que la plume de l’auteur est assez élégante, toute en retenue pour ne jamais tomber dans le pathos et les bons sentiments.
Un temps j’ai pensé que l’auteur devait être en panne d’inspiration pour écrire, tournant en rond sur ses doutes d’écrivain, hésitant entre devenir médecin ou écrivain. Ou les deux...
Éduqué par son regretté père qui, même malade, fut toujours bienveillant, Laurent Seksik tente ici de lui redonner vie et de lui dire qu’il l’aime... sans jamais le dire. L’écriture y parvient-elle? Prolonge-t-elle cette vie? Aide-t-elle à faire son deuil? Une vie peut-elle se résumer à un livre?

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8 octobre 2018

Pascal Manoukian nous invite à passer quelques mois dans la vie d’un couple de chômeurs qui cachent leur nouvelle situation à leurs adolescents pour les préserver de la tragédie du chômage due aux délocalisations. Et puis les événements se succèdent en cascade, « toutes ces dégringolades, toutes ces désillusions »...
Non ce n’est pas « un Germinal » ni un « Raisins de la colère » du XXIème siècle mais l’auteur inscrit l’économie dans la littérature (ou l’inverse !) tout en inventant des situations originales et inattendues autour de ses personnages, ce qui les rend attachants. Le propos est lourd mais l’écriture est fluide et le texte frais ! L’auteur mêle cynisme, tendresse, révolte et analyse de situation avec une grande subtilité et un humour qui ne dit pas son nom, même s’il est grinçant bien souvent. J’y vois comme une satire de notre monde capitaliste, de cette terrible mondialisation.
Certes Pascal Manoukian ne dévoile rien de nouveau mais pose admirablement le problème et les conséquences microéconomiques des délocalisations. Tout sonne juste, tout est tragiquement vrai.