sandrine57

Lectrice compulsive d'une quarantaine d'années, mère au foyer.

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27 novembre 2012

Un petit bijou!


L'histoire du petit Mehdi qui quitte son village de l'Atlas pour se retrouver dans un prestigieux lycée français est à la fois drôlissime et émouvante. Son étonnement, ses petits arrangements avec la vérité, son rapport à Dieu, son imagination débordante sont autant de moments de fous rires. Et ce qui ne gâche rien, l'écriture est magnifique. On sent que chaque mot a été choisi avec soin, l'auteur est visiblement un amoureux de la langue française avec laquelle il sait jouer.
Un pur moment de bonheur, une lecture que je conseille vivement et qui est un coup de coeur pour moi.

Conseillé par
26 novembre 2012

Installée sur le cheval de bois d'un manège, Alice dévore une rose pour attirer l'attention d'un homme assis sur un banc. Cet homme, c'est Patrice. Il a 50 ans et s'est réfugié à Avignon pour fuir sa vie et trouver une fille, "celle qui aura le courage" mais de quoi? Alice choisit d'avoir le courage de l'aimer. Elle a 30 ans et elle aussi a trouvé refuge à Avignon, pour être près de son grand-père et pour s'éloigner de sa vie parisienne où la vodka n'avait que trop tendance à couler à flots. Sevrée d'alcool, elle se repaît d'amour dans les bras de cet homme à qui elle s'offre mais sans rien lui confier de ses tourments. Acculée par sa passion, par les questions qu'il lui pose, elle se défend avec des insultes. Elle pense ne pas savoir aimer, elle pense n'être douée que pour s"enivrer. Pourtant elle s'accroche à cet amour, remplaçant une dépendance par une autre.

Delphine de MALHERBE a écumé les plateaux télé pour présenter son autofiction dans laquelle elle disait évoquer un sujet encore tabou en France : l'alcoolisme féminin et, loin des stéréotypes, plus précisément celui des trentenaires à qui tout réussit mais qui ont besoin d'une béquille pour affronter leur vie et leurs succès. Et bien c'est raté et Delphine de MALHERBE ne tient pas ses promesses. Son livre, un quasi monologue indigeste, tient plus du récit d'une passion amoureuse légèrement érotique que de l'histoire d'une jeune femme qui combat son alcoolisme. L'alcool est certes évoqué mais de façon abstraite et ses conséquences néfastes sont à peine évoquées. Alice boit des alcools forts depuis l'âge de 14 ans pour être à l'aise en société sans que son entourage ne remarque jamais son ivresse. Et à 30 ans, elle est toujours belle et fraîche, tout au plus évoque-t-elle un foie qui pourrait avoir souffert de ses excès. Donc après nous avoir abreuvés pendant la quasi totalité du livre de considérations décousues sur l'amour et le sexe avec un homme énigmatique, elle tente de se rattraper dans les dernières pages en installant son héroïne devant une émission-débat sur l'alcoolisme au féminin et l'arrogance d'un type qui aligne les clichés au grand dam de son interlocutrice qui le remet à sa place. Aussi inutile qu'artificiel ce court passage n'apporte rien à une histoire qui a sombré depuis longtemps dans un ennuyeux déballage des pensées de l'auteure.
Jamais je n'ai réussi à entrer dans le monde d'Alice, en grande partie aussi à cause de cette écriture saccadée, de ces phrases sans queue ni tête qu'emploie l'auteure et qui ne facilitent pas la compréhension du texte. Une déception.
Je remercie tout de même Caroline et le Club de lecteurs Dialogues croisés de m'avoir permis cette lecture.

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24 novembre 2012

Un livre qu'on m'a offert, dont je ne connaissais pas du tout l'auteur, et qui fut une bonne surprise. Je l'ai lu d'une traite sans pouvoir m'arrêter.
Tout commence par le suicide de Sarah qui a fui en Amérique il y a 20 ans. Elle voulait échapper un père despotique qui régnait en maître sur sa femme et ses filles. 20 ans après, rien n'a changé. La famille, filles, gendres, petits-enfants, vit toujours sous la coupe du tyran. Mais Sarah, se servant de sa jeune nièce Agathe, veut dévoiler enfin les mystères et les sombres secrets qui ont permis à son père de bâtir son empire.
Mêlant passé et présent, l'histoire tient en haleine tout au long des pages. Parfois caricaturaux les personnages n'en sont pas moins attachants. Petite parenthèse: Bernadette et Béatrice les deux soeurs de Sarah m'ont beaucoup fait penser à joséphine et Iris de La valse lente des tortues.
Une histoire familiale palpitante qui se lit comme un polar pour un très bon moment de lecture.

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24 novembre 2012

Les polars de Donna Leon ne sont certes pas trépidants mais j'ai toujours beaucoup de plaisir à retrouver le Commissaire Brunetti et surtout Venise si bien décrite par l'auteur. Ici Brunetti plonge dans l'enfer de la prostitution et des snuff-movies et même si les hautes sphères veulent l'empêcher d'enquêter il continue avec obstination mais aussi résignation parce qu'il sait qu'un réseau démantelé sera aussitôt remplacé. Il pourrait s'aigrir mais le Commissaire trouve son équilibre dans sa paisible vie de famille et son amour pour les bons petits plats de Paola.
Une lectrice facile et très agréable.

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24 novembre 2012

Entre vrais amoureux, conservateurs peu scrupuleux et collectionneurs prêts à tout, Brunetti va devoir démêler un trafic d'objets d'art. L'enquête entre vols, meurtres et agressions est très prenante mais encore une fois c'est Venise qui tient le premier rôle. Envahie par les eaux, la ville cache ses secrets derrière ses palais et Donna LEOn en parle avec tant d'amour qu'on a envie de s'envoler pour l'Italie malgré la pluie et la montée des eaux.