Une éducation libertine

Jean-Baptiste Del Amo

Folio

  • Conseillé par
    23 juillet 2010

    Une éducation libertine

    Une éducation libertine a reçu le Goncourt du premier roman et l’on imagine aisément pourquoi. En effet le style de l’auteur est indéniablement travaillé. Cependant il n’évite pas les maladresses.

    Les tournures ostentatoires et les métaphores ampoulées de quelques passages en énerveront quelques uns ainsi qu’une sorte de didactisme assez pesant concernant les combats des Lumières et la philosophie libertine.

    Mais il faut garder à l’esprit qu’il s’agit là d’un premier roman et reconnaître l’oeuvre pour ce qu’elle est : un exercice de style réussi. En revanche, écrire "à la manière de" impose d’emblée l’effacement de ce qui constitue la "patte" de l’écrivain et l’on peine ici à voir l’originalité de l’oeuvre. Bien que sous-tendu par une noirceur assez originale, le roman reste prisonnier de ce carcan de bildungsroman et ne se démarque pas de ses illustres prédécesseurs.