J'ai épousé un communiste

Philip Roth

Folio

  • Conseillé par
    5 janvier 2021

    États-Unis

    J’ai aimé Ira, au prénom colérique prédestiné. Ira parti de rien, qui côtoie les plus hautes sphères de New-York et qui finira sa vie au bord d’un chemin à vendre des pierres.

    J’ai eu pitié de sa femme Eve, sous l’emprise de sa fille Sylphide. Une mère qui fait tout pour sa fille qui ne le lui rend jamais.

    Mais en refermant ce roman, je me suis posée la question : est-ce que Ira aimait vraiment Eve ? Aucun indice dans les nombreuses pages qui décrivent la vie d’Ira.

    J’ai eu en horreur O’Day, le mentor d’Ira : trop froid, trop idéologue, trop déconnecté de la vraie vie.

    Un roman sur le maccarthysme et ses dégâts.

    Quelques citations :

    L’homme qui m’a appris le premier à boxer avec un livre est revenu aujourd’hui démontrer comment on boxe avec la vieillesse.

    Je me rendis compte que je n’avais jamais imaginé, et encore moins vu, un Blanc aussi à l’aise avec les Noirs, aussi naturel. « Ce que les gens prennent pour de la morosité et de la bêtise, chez eux, tu sais ce que c’est, Nathan ? C’est une carapace protectrice. »

    Il parlait pour émousser le tranchant de ses désirs.

    Quand on généralise la souffrance, on a le communisme. Quand on particularise la souffrance, on a la littérature.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la voilette d’Eve, qui fait son charme et sa particularité.

    https://alexmotamots.fr/jai-epouse-un-communiste-philip-roth/