- EAN13
- 9782021366709
- Éditeur
- Le Seuil
- Date de publication
- 14/09/2017
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Seuil 19,90
" Aucun d'eux ne m'a dit ou etait maman. J'accepte que jamais maman n'aura de
sepulture, et je comprends que jamais je ne serai en paix. Maman savait
qu'elle allait mourir. Mais elle ne savait pas qu'elle serait jetee aux
charognards. Je me dois d'etre sa tombe, aussi longtemps que ses os traineront
quelque part sur ces collines. Vivante, elle m'a portee dans son ventre, elle
m'a nourrie de son sein, elle m'a portee sur son dos, elle m'a aimee.
Morte, je la porterai, dans mon ventre, sur mon dos. Partout, tout le temps. "
A K-J
En kinyarwanda, " au-revoir "se dit : " Prends soin de survivre a la journee
".
Annick Kayitesi-Jozan a survecu au genocide des Tutsis en 1994, au Rwanda.
Elle avait 14 ans. Sa mere, son petit frere, une grande partie de sa famille
ont ete massacres. Refugiee en France, elle apprend au qutodien a vivre avec
les morts, et avec les siens. Desormais, elle doit repondre aux questions de
ses enfants. Alors, elle se souvient. Elle remonte le temps jusqu'a la cuisine
pleine de suie ou, pendant les tueries, elle sert de bonne aux voisins qui
viennent de denoncer sa mere.
Hantee, Annick Kayitesi-Jozan fait converser les bourreaux et les victimes, se
telescoper les naissances et les disparitions, la memoire et le present. Sa
voix singuliere est portee par une ecriture intime, poetique et poignante.
Annick Kayitesi-Jozan a demande et obtenu la nationalite française en 1996.
Son reve, etudier la medecine comme son pere. Finalement ce seront les
sciences politiques et la psychologie. Soucieuse de preserver la memoire des
siens, Annick se bat contre l'oubli, contre la banalisation du genocide des
Tutsis et des crimes contre l'humanite.
*[5e]: Cinquième
sepulture, et je comprends que jamais je ne serai en paix. Maman savait
qu'elle allait mourir. Mais elle ne savait pas qu'elle serait jetee aux
charognards. Je me dois d'etre sa tombe, aussi longtemps que ses os traineront
quelque part sur ces collines. Vivante, elle m'a portee dans son ventre, elle
m'a nourrie de son sein, elle m'a portee sur son dos, elle m'a aimee.
Morte, je la porterai, dans mon ventre, sur mon dos. Partout, tout le temps. "
A K-J
En kinyarwanda, " au-revoir "se dit : " Prends soin de survivre a la journee
".
Annick Kayitesi-Jozan a survecu au genocide des Tutsis en 1994, au Rwanda.
Elle avait 14 ans. Sa mere, son petit frere, une grande partie de sa famille
ont ete massacres. Refugiee en France, elle apprend au qutodien a vivre avec
les morts, et avec les siens. Desormais, elle doit repondre aux questions de
ses enfants. Alors, elle se souvient. Elle remonte le temps jusqu'a la cuisine
pleine de suie ou, pendant les tueries, elle sert de bonne aux voisins qui
viennent de denoncer sa mere.
Hantee, Annick Kayitesi-Jozan fait converser les bourreaux et les victimes, se
telescoper les naissances et les disparitions, la memoire et le present. Sa
voix singuliere est portee par une ecriture intime, poetique et poignante.
Annick Kayitesi-Jozan a demande et obtenu la nationalite française en 1996.
Son reve, etudier la medecine comme son pere. Finalement ce seront les
sciences politiques et la psychologie. Soucieuse de preserver la memoire des
siens, Annick se bat contre l'oubli, contre la banalisation du genocide des
Tutsis et des crimes contre l'humanite.
*[5e]: Cinquième
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