- EAN13
- 9782251913742
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 18/09/2020
- Collection
- Le goût des idées
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Belles Lettres 14,90
La guerre finie, la paix revenue, Emmanuel Berl (1892-1976) veut comprendre ce
qui est arrivé. En 1945, le « Voltaire du XXe siècle » se demande : comment un
Juif va-t-il pouvoir vivre en France ? Dans Prise de sang (1946), Berl revient
sur sa plus grande blessure : son pays lui a dit en 1940 qu’il n’était plus un
Français comme les autres. Pour lui, il n’y a rien de plus grave qu’un pays
qui reprend à quelqu’un ce qu’il lui avait donné à sa naissance. Depuis son
enfance, Berl s’était toujours considéré Français avant d’être Juif. Ce sont
les autres qui lui ont dit qu’il était Juif. La France de Pétain l’a exclu
jusqu’à souhaiter sa mort alors qu’il avait réécrit le discours de l’Armistice
de 1940, à la demande de ministres socialistes, pour qu’il soit écrit en « bon
français ». Peut-il oublier la haine comme les Juifs livrés aux nazis par les
Vichystes ? Dans son livre examen de conscience, Emmanuel Berl revient sur la
trahison de la France envers lui et ses coreligionnaires. S’il revient sur le
passé, sans le ressasser, c’est pour mieux se projeter dans l’avenir immédiat.
À cinquante-quatre ans, il sait que sa vie est loin d’être finie dans une
France qu’il aime tant, malgré tout. Pour la réédition de Prise de sang, nous
y associons le très bel hommage à Emmanuel Berl de Bernard de Fallois, son ami
et dernier éditeur.
qui est arrivé. En 1945, le « Voltaire du XXe siècle » se demande : comment un
Juif va-t-il pouvoir vivre en France ? Dans Prise de sang (1946), Berl revient
sur sa plus grande blessure : son pays lui a dit en 1940 qu’il n’était plus un
Français comme les autres. Pour lui, il n’y a rien de plus grave qu’un pays
qui reprend à quelqu’un ce qu’il lui avait donné à sa naissance. Depuis son
enfance, Berl s’était toujours considéré Français avant d’être Juif. Ce sont
les autres qui lui ont dit qu’il était Juif. La France de Pétain l’a exclu
jusqu’à souhaiter sa mort alors qu’il avait réécrit le discours de l’Armistice
de 1940, à la demande de ministres socialistes, pour qu’il soit écrit en « bon
français ». Peut-il oublier la haine comme les Juifs livrés aux nazis par les
Vichystes ? Dans son livre examen de conscience, Emmanuel Berl revient sur la
trahison de la France envers lui et ses coreligionnaires. S’il revient sur le
passé, sans le ressasser, c’est pour mieux se projeter dans l’avenir immédiat.
À cinquante-quatre ans, il sait que sa vie est loin d’être finie dans une
France qu’il aime tant, malgré tout. Pour la réédition de Prise de sang, nous
y associons le très bel hommage à Emmanuel Berl de Bernard de Fallois, son ami
et dernier éditeur.
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