- EAN13
- 9782370153890
- Éditeur
- Nouvelles Éditions Numériques Africaines (NENA)
- Date de publication
- 07/07/1905
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La faillite du développement en Afrique et dans le tiers-monde
Samir Amin
Nouvelles Éditions Numériques Africaines (NENA)
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782370153890
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
6.49
Les années cinquante soixante avaient été marquées par l'espoir d'un
développement généralisé dans l'ensemble du Tiers Monde. Le « Projet de
Bandoung » - dominant de 1955 à 1975 - avait inspiré des stratégies
économiques qui, par-delà leurs diversités, s'assignaient l'objectif de
renforcer l'indépendance politique par un développement économique conçu dans
la perspective d'une interdépendance mondialisée progressivement moins
inégale. Les désillusions des années quatre-vingt marquent-elles la « fin de
l'idéologie du développement »? La dérive progressive qui conduit à une
dizaine d'années du combat pour un « nouvel ordre économique international » à
la soumission aux politiques de recolonisation, la vulnérabilité particulière
de l'Afrique dans une conjoncture défavorable, la crise de l'État-nation ne
démontrent-elles pas que le projet national bourgeois reste impossible, s'il a
jamais été souhaitable? Mais que faire? Se réfugier dans l'idéologie passéiste
des nationalismes culturalistes pour tenter de construire une société
affranchie d'un seul coup de la mondialisation marchande ? Ou agir dans le
sens de la construction d'un monde polycentrique fondé sur l'ajustement
réciproque aux exigences d'une démocratisation sociale. En tout état de cause,
la soumission des relations extérieures à la priorité d'un développement
populaire intériorisé reste fondamentale.
développement généralisé dans l'ensemble du Tiers Monde. Le « Projet de
Bandoung » - dominant de 1955 à 1975 - avait inspiré des stratégies
économiques qui, par-delà leurs diversités, s'assignaient l'objectif de
renforcer l'indépendance politique par un développement économique conçu dans
la perspective d'une interdépendance mondialisée progressivement moins
inégale. Les désillusions des années quatre-vingt marquent-elles la « fin de
l'idéologie du développement »? La dérive progressive qui conduit à une
dizaine d'années du combat pour un « nouvel ordre économique international » à
la soumission aux politiques de recolonisation, la vulnérabilité particulière
de l'Afrique dans une conjoncture défavorable, la crise de l'État-nation ne
démontrent-elles pas que le projet national bourgeois reste impossible, s'il a
jamais été souhaitable? Mais que faire? Se réfugier dans l'idéologie passéiste
des nationalismes culturalistes pour tenter de construire une société
affranchie d'un seul coup de la mondialisation marchande ? Ou agir dans le
sens de la construction d'un monde polycentrique fondé sur l'ajustement
réciproque aux exigences d'une démocratisation sociale. En tout état de cause,
la soumission des relations extérieures à la priorité d'un développement
populaire intériorisé reste fondamentale.
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