- EAN13
- 9782402423304
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Lieu Commun)
- Date de publication
- 31/12/1987
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
L'essor de la communication : colporteurs, graphistes, locuteurs dans la préhistoire
Louis-René Nougier
FeniXX réédition numérique (Lieu Commun)
L’homme est communication. La caresse d’amour de la mère pour son petit ; le
dur choc du percuteur sur le rognon de silex ou sur le bloc de quartz pour
œuvrer le premier outil, créent, par là-même, rythme et harmonie ; la main
souillée qui s’imprime sur le sol ; le doigt vagabond qui trace ses méandres
sur le sable des grèves ou la terre des limons sont autant de faits
universels, marques d’une « osmose gestuelle ». La communication s’impose :
les piroguiers audacieux, sur leurs embarcations de roseaux, de bois, ou leurs
coracles de cuir, profitant de la baisse du niveau des océans, doublent les
migrations vers les Amériques ; vers le continent austral. Tout est
communication ! La noire et brillante obsidienne est objet de troc ou de
colportage. Le silex blond de Touraine, aux « cachettes » mercantiles, la dure
dolérite du Morbihan jalonnent de nouvelles voies de communication, couvrent
l’ouest de l’Europe. Vers 15 000 avant J.-C., la lampe à graisse de Lascaux,
le briquet de Chaleux, contemporains de la merveilleuse aiguille, lancent Cro-
Magnon à l’exploration et à la conquête d’un nouvel espace, celui des cavernes
et des ténèbres vaincues ! Les parois des grottes et des cavernes apportent,
enfin, des supports durables aux graphies innombrables. Elles sont notre
première « littérature en image » ! Drames ou anecdotes se poursuivant (se
conservant !) sur écorce ou sur cuir nous offrent les premières formes écrites
du langage, avec les multiples signes abstraits qui les accompagnent : leur
vocabulaire graphique est fort étendu, quoiqu’encore énigmatique pour nous.
L’écriture se prépare ! Mais quid de ce langage ? De rares toponymes,
antérieurs à la grande famille linguistique indo-européenne, chère à Georges
Dumézil, ne seraient-ils pas datables ? Les cartes de ces paléo-toponymes,
vrais « fossiles du langage », nous sont ici dévoilées de manière suggestive.
dur choc du percuteur sur le rognon de silex ou sur le bloc de quartz pour
œuvrer le premier outil, créent, par là-même, rythme et harmonie ; la main
souillée qui s’imprime sur le sol ; le doigt vagabond qui trace ses méandres
sur le sable des grèves ou la terre des limons sont autant de faits
universels, marques d’une « osmose gestuelle ». La communication s’impose :
les piroguiers audacieux, sur leurs embarcations de roseaux, de bois, ou leurs
coracles de cuir, profitant de la baisse du niveau des océans, doublent les
migrations vers les Amériques ; vers le continent austral. Tout est
communication ! La noire et brillante obsidienne est objet de troc ou de
colportage. Le silex blond de Touraine, aux « cachettes » mercantiles, la dure
dolérite du Morbihan jalonnent de nouvelles voies de communication, couvrent
l’ouest de l’Europe. Vers 15 000 avant J.-C., la lampe à graisse de Lascaux,
le briquet de Chaleux, contemporains de la merveilleuse aiguille, lancent Cro-
Magnon à l’exploration et à la conquête d’un nouvel espace, celui des cavernes
et des ténèbres vaincues ! Les parois des grottes et des cavernes apportent,
enfin, des supports durables aux graphies innombrables. Elles sont notre
première « littérature en image » ! Drames ou anecdotes se poursuivant (se
conservant !) sur écorce ou sur cuir nous offrent les premières formes écrites
du langage, avec les multiples signes abstraits qui les accompagnent : leur
vocabulaire graphique est fort étendu, quoiqu’encore énigmatique pour nous.
L’écriture se prépare ! Mais quid de ce langage ? De rares toponymes,
antérieurs à la grande famille linguistique indo-européenne, chère à Georges
Dumézil, ne seraient-ils pas datables ? Les cartes de ces paléo-toponymes,
vrais « fossiles du langage », nous sont ici dévoilées de manière suggestive.
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