La Datation de la sculpture médiévale
EAN13
9782600305303
Éditeur
Droz
Date de publication
Collection
Titre courant
Langue
français
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La Datation de la sculpture médiévale

Droz

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  • Aide EAN13 : 9782600305303
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A-t-il existé une statuaire carolingienne ? Les chefs-d’œuvre de la sculpture
romane auvergnate datent-ils bien du XIIe siècle ? La sculpture saxonne du
XIIIe siècle dérive-t-elle vraiment de modèles français ? Quand a-t-on
construit le porche de Moissac, le tympan de Conques, la façade de la
cathédrale de Reims ? Ces questions et beaucoup d’autres reçoivent trop
souvent, dans les études spécialisées et à plus forte raison dans les manuels,
des réponses péremptoires qui dissimulent les difficultés, les raisonnements
approximatifs et le refus des remises en cause. Examinant l’une après l’autre
les méthodes dont nous disposons pour dater les œuvres, de l’analyse de
laboratoire au jugement stylistique en passant par l’interprétation des
documents écrits, Jean Wirth évalue les apports et les limites de chacune
d’elles. Il montre à partir d’exemples concrets quelles dérives les menacent
et comment en faire le meilleur usage. Parfaitement conscient des faiblesses
de l’histoire de l’art, mais amoureux de sa discipline, il en propose une
critique radicale et constructive. Dater une œuvre quelques décennies voire
quelques années plus tôt ou plus tard n’est pas un petit jeu stérile, mais
peut en modifier entièrement la signification artistique et le message. Si la
statue-reliquaire de sainte Foy à Conques était réellement une œuvre
carolingienne, cela signifierait que le refus par Charlemagne du culte des
images était irréaliste. Situés au milieu du XIIe siècle, les chapiteaux du
maître auvergnat de Mozat sont des excentricités incompréhensibles. En les
replaçant dans le contexte du XIe siècle, on s’aperçoit qu’ils constituent une
étape majeure du développement de la sculpture romane et qu’ils ont été imités
jusqu’à Compostelle. Enfin, comme le montre Jean Wirth, la datation précise
des œuvres est indispensable pour dégager l’individualité et l’influence des
grands artistes médiévaux, au lieu de les dissoudre dans des écoles et des
ateliers aux contours indistincts. Auteur de nombreux travaux sur l’image
médiévale, Jean Wirth est archiviste-paléographe et professeur d’histoire de
l’art à l’Université de Genève.

*[Dr]: Docteur
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