EAN13
9782364262379
ISBN
978-2-36426-237-9
Éditeur
Al Manar
Date de publication
Nombre de pages
125
Dimensions
21 x 15 x 1,4 cm
Poids
250 g
Langue
multilingue
Langue d'origine
italien
Fiches UNIMARC
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Olympia

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Traduit par

Al Manar

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En écrivant "Olympia", Luigia Sorrentino écrit le livre de sa vie. "Olympia" touche à l’essentiel, aborde en profondeur les grandes questions de l’origine et de la mort, de l’humain et du sacré, de notre rencontre avec les millénaires. Elle a un regard visionnaire : regard ample, prospectif, à vue d’aigle. Elle a aussi ses immersions imprévues dans la flamme du vers. « Notre regard pénétra dans son être / infiniment mortel ». L’entrelacs de l’infini et du mortel est précisément l’un des motifs centraux de ce parcours. Parcours initiatique : de la grotte de la naissance jusqu’à la pleine exposition de soi dans les forces telluriques, comme « un jeune mont au milieu de l’inconnu ». Et à la fin, on revient. Parce qu’ici chaque voyage est un retour. Et nous-mêmes nous revenons : « Nous redevenons archaïques, au service de ce que nous avons été. » Dans ce parcours, nous partons à la rencontre des grandes périodes de notre vie et des périodes d’une civilisation, grecque et tout à la fois nôtre et intemporelle : une Grèce immensurable renaît dans ces pages, vivante, intérieure, palpitante. Et puis nous rencontrons les ombres des corps que nous avons aimés ; in fine, parmi les ombres, c’est nous-mêmes que nous rencontrons. Et nous assumons un nouveau visage, nous devenons souffle, voix, vent, cigales, rochers, oliviers. "Olympia" est un livre orphique. Entièrement traversé par le thème du salut. Parfois, le salut semble assuré, comme la vie semble immortelle, nourrie d’une source éternelle. Parfois, nous sentons quelque chose qui nous presse et ne s’accomplit pas ; jusqu’à notre visage, écrit Luigia Sorrentino. Il est cette même pression rendue visible. Tout oscille entre deux pôles, celui de l’harmonie suprême et celui d’une inquiétude qui touche à l’être, entre la dissension incurable et la grâce des antagonismes qui en viennent à converger : l’attente est l’accomplissement, le fragment est l’éternel, l’ombre est la pierre. Les temps s’entrelacent, entrent dans une épopée où toute chose est à ce point nôtre qu’elle en devient révolue, toute chose est à ce point perdue qu’elle en devient présente.
"Olympia" parvient à exprimer ce temps absolu, et le fait de manière admirable, avec de puissantes architectures mais aussi les éclairs fulgurants de la vraie poésie. Temps absolu qui contient chaque temps. Et nous projette d’une fois à l’autre dans une période différente de notre vie : nous sommes des hommes de l’Antiquité et des adolescents, sûrs de nous et tout à la fois perdus, nous nous immergeons dans ce jour chargé d’attente et de révélation, sans cesse sur le seuil d’une découverte cruciale. « Nous sommes celui qui s’effondre à un pas de nous », écrit Luigia, « de père en père nous avons été / cet âge qui est tien dispersé dans la maison ».

Milo De Angelis
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