- EAN13
- 9782365190435
- ISBN
- 978-2-36519-043-5
- Éditeur
- Publications de la Société d'ethnologie, Nanterre
- Date de publication
- 22/06/2023
- Collection
- Anthropologie de la nuit
- Nombre de pages
- 200
- Dimensions
- 14 x 26,7 cm
- Poids
- 270 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La nuit de la parole
Écouter le silence
Puccio-Den Deborah
Publications de la Société d'ethnologie, Nanterre
Anthropologie de la nuit
Offres
-
12.00
Autre version disponible
Ce livre expose l'enquête de D. Puccio-Den sur le mutisme de différentes
sociétés d'Europe. Au début de cet étonnant voyage, une question ethnologique:
comment interroger ce qui ne se dit pas? Car, confrontée au silence sur des
terrains bien distincts – qu’ont en commun à priori un carnaval slave des
Alpes juliennes, les processions de Vierges en Espagne, l’art d’un juge
cloîtré, la mafia italienne et la danse kizomba d’une banlieue de Paris? –,
elle y découvre une trame commune qui tient à la conception de la nuit et de
son pouvoir métamorphique.
Les terrains explorés longuement ont fait l’objet de réflexivité et de
confrontations dont surgit une comparaison magistrale. Le silence comme la
nuit révèle une autre face du monde, un ensemble de croyances et d’habitudes
sous-jacentes, redoutées ou interdites, conscientes ou non. Le silence comme
la nuit agit sur la société diurne et parlante. « Les masques, la procession,
l’acte artistique, la mafia et la danse utilisent ce même pouvoir de
transformer les êtres et les entités qui s’y engagent ». Dans tous, il y a de
la violence.
C’est aussi une anthropologie des sens qui est développée: un masque empêche
de se reconnaître, l’ouïe est trompée par un silence canonique ou mafieux, une
Vierge muette ne parlera que chahutée, des corps entiers sont saisis lors
d’une danse sans paroles. Ce dernier point, crucial et poignant, induit chez
l’enquêtrice une remarquable ethnographie de soi en tant qu’observatrice et
participante.
sociétés d'Europe. Au début de cet étonnant voyage, une question ethnologique:
comment interroger ce qui ne se dit pas? Car, confrontée au silence sur des
terrains bien distincts – qu’ont en commun à priori un carnaval slave des
Alpes juliennes, les processions de Vierges en Espagne, l’art d’un juge
cloîtré, la mafia italienne et la danse kizomba d’une banlieue de Paris? –,
elle y découvre une trame commune qui tient à la conception de la nuit et de
son pouvoir métamorphique.
Les terrains explorés longuement ont fait l’objet de réflexivité et de
confrontations dont surgit une comparaison magistrale. Le silence comme la
nuit révèle une autre face du monde, un ensemble de croyances et d’habitudes
sous-jacentes, redoutées ou interdites, conscientes ou non. Le silence comme
la nuit agit sur la société diurne et parlante. « Les masques, la procession,
l’acte artistique, la mafia et la danse utilisent ce même pouvoir de
transformer les êtres et les entités qui s’y engagent ». Dans tous, il y a de
la violence.
C’est aussi une anthropologie des sens qui est développée: un masque empêche
de se reconnaître, l’ouïe est trompée par un silence canonique ou mafieux, une
Vierge muette ne parlera que chahutée, des corps entiers sont saisis lors
d’une danse sans paroles. Ce dernier point, crucial et poignant, induit chez
l’enquêtrice une remarquable ethnographie de soi en tant qu’observatrice et
participante.
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